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Comment gérer les retours des maisons d'édition

Photo du rédacteur: pretreameliepretreamelie

Dernière mise à jour : 13 déc. 2022

L'une des périodes les plus compliquées pour les auteurs qui rêvent d'être publiés en maison d'édition est l'attente du verdict. Non seulement les délais annoncés peuvent être longs (jusqu'à six mois, voire un an), mais les réponses peuvent également entraîner une multitude de questionnements. Passons donc en revue les différentes possibilités et essayons de voir comment réagir à chacune d'elles !



Votre roman est accepté...


... et on vous demande de l'argent :


C'est une mésaventure arrive souvent, notamment lorsqu'on soumet son roman pour la première fois. Il est probable que, sans le vouloir, vous ayez contacté des maisons d'édition à compte d'auteur, ce qui signifie que la majorité des frais sont financés par... vous-même ! Certains auteurs acceptent ces conditions et sont satisfaits des services de ces éditeurs, à vous de voir ce qui vous convient le mieux. Mais si vous ne souhaitez pas ou ne pouvez pas sortir plusieurs milliers d'euros de votre poche sans être sûrs de récupérer votre investissement, je vous conseille de vite refuser tout contrat de leur part. Le problème principal de ces maisons d'édition à compte d'auteur, c'est qu'elles oublient souvent de mentionner ce détail, qui a toute son importance, sur leurs sites. Pour éviter de leur envoyer votre manuscrit, rien de mieux qu'une petite recherche internet sur les entreprises que vous souhaitez contacter. Vous devriez obtenir l'information facilement ! Et puis, si vous souhaitez être orientés dans vos soumissions, sachez que je peux vous accompagner dans ce processus avec mon service de conseil à l'édition.



 


... et on vous demande des modifications :


Il arrive qu'un éditeur ait apprécié votre récit, mais estime qu'il n'est pas tout à fait publiable en l'état. Il est possible qu'il vous propose alors d'apporter des modifications avant la signature du contrat. Comment réagir dans ce cas ? En premier lieu, il me semble important de préciser que vous n'êtes pas obligé d'accepter ce compromis et que vous pouvez prendre le temps d'y réfléchir. L'avis d'un professionnel peut effectivement vous aider à améliorer votre récit, mais il faut que ces changements vous paraissent appropriés et qu'ils correspondent à votre vision. Peut-être que vous pourriez passer à côté du contrat dans le cas d'un refus de votre part à retravailler les éléments abordés, mais si vous n'êtes pas en accord avec ce que l'éditeur vous demande, vous risqueriez de le regretter par la suite. En revanche, trouver des alternatives ensemble et les valider devrait vous permettre d'avancer sereinement, mais aussi de "tester" le relationnel avec cet éditeur. N'oubliez jamais ce point : vous êtes le seul maître de votre œuvre et vous aurez forcément le dernier mot. Si votre texte lui a vraiment plu, il vous fera certainement signer malgré tout (sauf réelle problématique, en cas de contenu inapproprié). Si vous ne parvenez pas à vous mettre d'accord, alors peut-être simplement que ce n'était pas le bon pour vous et que votre roman n'était pas le bon non plus pour lui !



 


... et on vous propose un contrat :


Lorsque nous recevons une réponse positive d'une maison d'édition, nous avons tendance à nous réjouir et à nous précipiter. Il est important, passé le moment de joie à l'idée que vous pourriez être publié, d'y réfléchir à tête reposée. Prenez le temps de lire le contrat, de vous assurer qu'il est en accord avec vos valeurs, qu'il a été fait avec sérieux, qu'il n'y a pas de clauses abusives, que les droits d'auteurs sont cohérents, etc. N'hésitez pas à négocier certains aspects qui ne vous conviennent pas, un contrat peut être modifié, tout est une question de compromis de la part des deux parties.


Vous pouvez également demander un contact direct, par visio, téléphone, pour voir comment le feeling passe avec l'éditeur. N'oubliez pas que vous allez travailler ensemble pendant plusieurs mois. Être publié, c'est bien, mais se sentir accompagné et investi, être à l'aise avec l'équipe est tout aussi important. Ces personnes vont avoir votre "bébé" entre leurs mains et vous aurez besoin qu'il soit bien traité pour vivre pleinement cette aventure.

Une fois toutes ces étapes franchies, si vous êtes prêt, alors lancez-vous !


 


... dans plusieurs maisons d'édition :


Parfois, il est possible que vous attendiez le retour de plusieurs maisons d'édition, que vous receviez deux ou trois réponses positives ou que vous deviez jongler entre les délais. Quand un premier éditeur vous donne un avis favorable et que vous devez encore patienter pour d'autres, il est important de vous poser les bonnes questions. Est-ce celui que vous préférez ou bien votre favori ne vous a toujours pas rendu son verdict ? Si vous êtes dans le premier cas, ne vous laissez pas influencer par cette chance et pensez bien à reprendre les étapes décrites un peu plus haut. Garder la tête froide ne pourra que vous être bénéfique !

Pour la deuxième option, regardez la date limite à laquelle cette maison d'édition est censée vous répondre. Si la durée est courte, vous pouvez attendre son retour sans que cela vous pose de réels problèmes. Si c'est encore long, vous n'êtes pas à l'abri que le premier éditeur décide de laisser votre place à un autre auteur ou qu'il repousse la sortie qu'il prévoyait pour votre manuscrit. Est-ce que ça signifie que vous devriez signer immédiatement pour garder votre place ? Non, loin de là. Chaque proposition que vous recevez doit être étudiée scrupuleusement et comparée aux autres afin de sélectionner le meilleur éditeur pour vous et votre roman. Je vous conseille de prendre le temps de parler avec chacun des professionnels intéressés, de vous pencher sur les différents contrats, de peser le pour et le contre, de vous appuyer sur ce qu'il y a de mieux dans chacun d'eux pour négocier et de faire votre choix à la fois avec votre cœur et avec votre raison !





Votre roman est refusé


Vous avez reçu un refus type :


L'une des choses les plus agaçantes quand on reçoit un refus est d'avoir une réponse type. Pourtant, c'est encore aujourd'hui le cas de figure le plus fréquent. Lorsque les éditeurs réceptionnent des centaines de manuscrits, il leur est compliqué d'envoyer des retours argumentés, au détriment de l'auteur. La justification la plus utilisée est "ne correspond pas à notre ligne éditoriale" même si, en réalité, il coche toutes les cases énoncées dans les conditions de soumission (en revanche, si vous avez mal ciblé les maisons d'édition à contacter, il est possible que votre roman ne rentre effectivement pas dans la ligne éditoriale). Cela signifie simplement que votre texte n'est pas ce qu'ils recherchent. Pourquoi exactement ? Malheureusement, ils ne vous apporteront aucune réponse. Cela peut vouloir dire qu'il n'est pas suffisamment travaillé pour intégrer leur catalogue, ou qu'il est bon, mais qu'ils en ont trouvé un meilleur pour compléter leur collection. Dans tous les cas, ne faites pas une fatalité d'un refus et attendez les retours des autres éditeurs contactés.


 


Vous avez reçu une réponse argumentée :


Quand vous recevez un verdict avec justification, il est important de rester ouvert et réceptif. Ces remarques ne sont là que pour vous expliquer les raisons qui motivent ce refus. Ce n'est pas une vérité universelle, mais des pistes pour améliorer votre roman, relevées par un comité de lecture composé de plusieurs personnes. Je vous conseille d'en tenir compte, au moins d'y réfléchir, de prendre ce qui vous semble pertinent et de voir ce que vous pourriez en faire.


Quand un éditeur décide de faire un retour argumenté, c'est dans une démarche d'aide pour l'auteur, aussi, ne partez pas du principe qu'il cherche à vous descendre, loin de là ! Peut-être même qu'une fois votre roman retravaillé, il acceptera de l'étudier à nouveau.


 


Vous avez reçu plusieurs réponses négatives :


Là où la situation se complique, c'est lorsque les retours négatifs s'accumulent et qu'aucune de vos soumissions n'aboutit. Le moral est en berne, le syndrome de l'imposteur se réveille, et vous vous demandez ce que vous allez bien pouvoir faire de ce roman dont personne ne veut. Soufflez et essayez de prendre un peu de recul. C'est dur, mais ce n'est pas une fatalité. D'abord, il faut que vous mettiez le doigt sur ce qui justifie ces refus.

Comme abordé plus tôt, il peut y avoir des raisons indépendantes de la qualité de votre récit (il est bon, mais les éditeurs ont trouvé mieux et ont un nombre limité de places, vous avez mal ciblé les maisons d'édition à contacter, vous n'avez pas respecté les conditions de soumissions, etc.), mais avec plusieurs retours négatifs, il est aussi probable que votre histoire ait besoin d'être retravaillée. Il est possible que vous ayez brûlé les étapes et envoyé un manuscrit qui n'était pas suffisamment abouti. C'est quelque chose qui arrive très fréquemment. Je vous conseille vivement de le faire lire à des bêta-lecteurs, voire de passer par des professionnels, pour révéler les éventuelles failles de votre récit. Ainsi, vous aurez des pistes pour avancer et optimiser vos chances de signer un contrat ou de vous diriger vers l'autoédition !


Je me permets un petit aparté. Pour avoir été éditrice pendant plusieurs années, j'ai pu observer certains comportements, suite à des refus, qui peuvent porter préjudice aux auteurs. Non, ça ne sert à rien de charger l'éditeur en disant que votre manuscrit était de toute façon trop bien pour lui (pourquoi avoir soumis, dans ce cas ?), qu'il ne sait pas à côté de quoi il passe, que le comité de lecture est incompétent, etc. À part vous griller définitivement auprès de lui et lui confirmer qu'il a bien fait de ne pas vous faire signer, ça n'aura aucune retombée positive !





Vous n'avez eu aucune réponse


Ce cas de figure est fréquent, il arrive même que certains éditeurs mentionnent dans leurs conditions de soumission le délai au bout duquel il ne faut plus espérer avoir une réponse positive (généralement 6 mois). Dans les autres cas, voici la bonne conduite à adopter :


  • La date maximale n'est pas encore atteinte : ne relancez pas l'éditeur, ça ne servira à rien. S'il vous annonce trois à six mois de délai et que vous lui envoyez mail sur mail au bout de trois mois, vous risquez simplement de lui envoyer un signal négatif. Il pourrait alors ne pas avoir envie de travailler avec vous à cause de cet empressement. S'il prévoit ces dates, c'est qu'elles sont nécessaires aux différentes étapes de passage au comité de lecture, ne forcez pas, vous n'en saurez pas plus.


  • Vous avez attendu le temps imparti, mais toujours rien : dans ce cas, vous pouvez envoyer un mail cordial à l'éditeur pour lui demander où l'étude de votre manuscrit en est (pas forcément le lendemain non plus). Peut-être vous préviendra-t-il d'un retard ou vous fera parvenir la réponse à ce moment-là !


Pour conclure, il est vrai que notre comportement en tant qu'auteur peut être irrationnel dans ces moments. L'impatience, l'agacement, la déception ou au contraire la joie, sont des émotions tout à fait normales. L'écriture fait partie de nous, nos romans ont une place particulière dans nos cœurs. Ces astuces ne sont là que pour vous aider à réagir au mieux à chacune des situations. N'hésitez pas à me contacter avant de vous lancer dans les envois de manuscrits. Mon service de conseil à l'édition pourrait vous aider dans vos démarches, mais également vous permettre d'attirer l'attention de l'éditeur (dans le cas des petites à moyennes structures) dès le premier contact !

 
 
 

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